Pourquoi ce titre ?
Quelle chose bizarre que d’associer ainsi le ventre, le bas, souvent négligé ou mal-aimé, avec l’âme, la partie « angélique » de notre être, qui nous mène alors vers plus grand que nous, l’Esprit ?
Pour une raison pratique simple, c’est que l’un est une porte d’accès direct, une « voie royale » vers l’autre, qui nous ouvre ensuite au troisième.
Pourquoi « toucher » ?
Parce que nous ressentons, intuitivement, instinctivement, ce besoin de ne pas perdre le contact, ou même de retrouver le contact avec ce centre de nous-mêmes qui nous manque cruellement si nous l’oublions trop longtemps, et qui nous reconnecte avec le « plus grand », le « sans nom ».
Nous sentons aussi que ce contact nous redonne confiance en une sagesse intérieure qui sait nous rééquilibrer, nous apaiser, nous guérir, de même qu’un chat blessé ou malade disparaît instinctivement on ne sait où et revient guéri deux jours après. On peut appeler cette énergie du dedans notre « guérisseur intérieur ».
Comment les « toucher » ?
Le plus simple, le plus naturel, c’est de parler avec notre ventre, avec notre âme, d’en prendre soin, comme nous nous occupons d’un enfant, d’une plante, d’un être que nous aimons. Nous retrouvons alors ce lien si simple avec l’Esprit, quel que soit le nom qu’on aime lui donner.
Mais garder ou retrouver ce contact intérieur avec notre ventre et notre âme et l’Esprit n’est pas toujours si simple dans notre monde tellement tourné vers l’extérieur.
Si notre instinct n’est pas suffisamment fort ou que nous ne lui faisons pas assez confiance, nous aurons besoin d’aide. L’aide de quelqu’un qui nous remette en contact avec ce guérisseur intérieur, mais qui ne sera pas lui-même le guérisseur.
Je connais pour ce faire deux pratiques royales !
C’est ici que se rencontrent ces deux voies, a priori assez éloignées, que sont :
- le massage du ventre chinois millénaire des taoïstes : le Chi Nei Tsang
et
- la Psychologie des Profondeurs de CG Jung ,
deux approches que j’aime profondément, que je pratique pour moi-même d’abord et en tant que thérapeute depuis de nombreuses années, et que j’enseigne également désormais.
Je les décris ici brièvement, pour les comparer, je leur consacrerai davantage de place et de détails ensuite.
Le toucher du ventre du Chi Nei Tsang.
Cette technique de massage du ventre repose sur un « toucher qui écoute« . Le masseur ne sait pas a priori ce qu’il faut soigner, il écoute, il palpe, il contacte les différentes couches, les différentes zones du ventre et surtout, il permet à la personne allongée de ressentir plus clairement ce qui se passe en profondeur chez elle. Et le miracle de cette technique c’est que les endroits plus sensibles, qu’à la fois le praticien et le patient reconnaissent à un moment donné, recèlent là une émotion enfermée, un souvenir oublié ou une mémoire refoulée, depuis deux jours, deux ans ou quarante ans selon les cas et qu’il s’agit de libérer. Là encore, le praticien permet au patient de sentir, mais c’est le patient qui exprime cette émotion, retrouve cette mémoire, libère cette énergie ce flux vital tout simple et va ressentir un nouvel équilibre apaisé, mieux enraciné, plus léger.
Le travail d’individuation de CG Jung.
Dans cette approche, il s’agit aussi de libérer, d’amener à la conscience des parties qui manquaient à notre personne à ce stade de son développement. A nouveau c’est notre « guérisseur intérieur » qui nous sollicite pour nous apporter ces éléments. A nouveau aussi le thérapeute ignore a priori quels sont ces éléments manquants. Il écoute, il relance, il aide à sentir, à décrypter un rêve, une situation de vie, une intuition, une direction ressentie. Il apporte son énergie supplémentaire et sa confiance dans le processus pour que cette intégration nouvelle se fasse en sécurité.
Le travail intérieur du patient.
Dans les deux cas, l’essentiel du travail de conscience, de croissance, c’est le travail du patient, comme aussi le « travail de l’accouchement » aidé par la sage-femme, et c’est notre « travail » de toute une vie. Je mets entre guillemets ce mot de travail, car dit-on d’un arbre ou d’un cheval qu’il travaille pour se développer ? Non, il pousse, il grandit, tout simplement, tout naturellement, même si parfois il a besoin d’un tuteur, d’un pépiniériste ou d’un éleveur attentif.
Ainsi au-delà des besoins ponctuels de thérapie, d’un « coup de pouce » passager, ou d’une aide plus soutenue en cas de grosse difficulté, la présence à notre ventre, à notre âme, l’écoute de l’Esprit, est une tâche quotidienne, comme on s’occupe de sa famille, de son travail, comme on entretient sa maison ou son jardin:
- travail du corps, yoga, qi gong, danse, mais aussi travail ménager ou bricolage…
- travail de l’âme, méditation, prière sous toutes ses formes, écriture avec son âme, dessin libre, (ici je consacrerai une page à l’imagination active de CG Jung, merveilleuse approche que je pratique avec bonheur depuis 40 ans !), mais aussi conscience de tous les instants en couple, en famille, au travail, avec nos amis…
et ce « travail » quotidien est aussi un contact vital avec notre énergie, que l’on peut goûter !
Si vous voulez vous « former » avec moi ?
Je ne veux pas fermer cette page d’accueil sans quelques mots concernant les formations que je dispense maintenant.
Pour moi, l’essentiel, si vous voulez apprendre avec moi, ce sera d’accepter de commencer par Votre ventre et Votre âme pour aller vers l’Esprit. Ne venez pas ici pour apprendre à Guérir les autres. Venez vous laisser guérir vous-même avec votre guérisseur intérieur. Regardez le travailler en vous, faites lui confiance, aimez-le… et ne vous prenez jamais pour lui, ni avec vous, ni surtout avec les autres !
Plutôt que de nous prendre pour des guérisseurs, des dieux ou des déesses , acceptons plutôt que nous abritons en nous un guérisseur, un dieu ou une déesse ! laissons les agir en nous, nous éclairer, offrons leur nos mains et notre coeur, adorons-les !
Il nous faut lâcher nos certitudes, ne pas savoir pour l’autre, écouter, respirer, adorer cette puissance qui transforme. Alors nous contemplons le guérisseur intérieur à l’œuvre chez notre patient, quel bonheur, quelle légèreté !